OUVRAGE
( pas de neige hier mais des pommes dans les sachets ... données, celles qui étaient sous l'arbre et pas encore gelées)
L'atelier d'écriture
OUVRAGE
Je suis satisfaite de la proposition. C'est justement pour me mettre à l'ouvrage que j'ai cliqué sur mon mot de code. C'est le matin, la neige a tout recouvert. Je me sens dans l'énergie, j'ose dire la virginité de ce matin blanc. Il se trouve que mon mot de code est tiré du même dictionnaire de l'enfance que "ouvrage". Pendant que nous déjeunions, faisions nos devoirs, Maman était en train de "faire l'ouvrage" c'est-à-dire fumasser les bêtes, les traire, leur donner le fourrage. Elle reviendrait à la maison pour continuer l'ouvrage du nettoyage et de la nourriture. Avec l'expression nous nous retrouvions dans l'habitude quotidienne, serrée, indispensable à la vie. Pas question de rêver, de se dispenser d'agir utilement et régulièrement : la belle machine productrice, protectrice, s'arrêterait aussitôt. Ainsi jusqu'à la mort, "Tant qu'on peut faire" disait Maman.
Je sais que le mot a un usage plus raffiné. L'ouvrage est un livre, une oeuvre. Les revues d'ouvrages de dames répertoriaient dentelles, tricot, couture, etc... mais notre usage familial était exclusivement branché sur ces tâches bien définies et agricoles.
Avoir "du coeur a l'ouvrage" était bien nécessaire pour tenir la distance. Tout comme aujourd'hui. Les chansons aidaient à s'en convaincre : "En classe fuyons la paresse, la nonchalante oisiveté
Et quand pour nous le travail presse, ouvrons la porte à la gaieté"
Bon ! le mot a fait son effet. J'ai le pied à l'étrier. Je peux revenir à d'autres ouvrages en cours.