Mots et couleurs
textes auto-biographiques anciens et actuels, poésie, chansons, contes et nouvelles
28 janvier 2016
26 janvier 2016
TOMBER DE HAUT
disait ma mère
quand la surprise la prenait
Tomber de haut devant la mer
démontée par les vagues sombres
n'est pas donné à tout le monde
Encore faut-il se ramasser !
Tomber de haut pour le voisin
sorti pour promener son chien
et qui oublie de ramasser
cadeau du clebs mal embouché !
eEncore faut-il le ramasser !
Bref sans autre commentaire
de cet aujourd'hui à hier
et de ce jour-là à demain
je vous souhaite de tomber
pile et face sans vous faire de bile
Toute une journée au repos
de surprises et de mal de dos !
25 janvier 2016
23 janvier 2016
Gamme
Quand dans mon DO
L’immeuble
éclot
Dans le
soleil
SI fort mon
goût
Pour la
lumière
Et ses
dentelles
LA journée
s’annonce en douceur
SOLtice des
joies et des peurs
Facilement
je prends mon temps
Le temps
s’incline
Et MI les
mots MI les couleurs
Résonnent en
moi
DO-Ci-lement
je prends la note
Par sa
hauteur
Face à la
mer
21 janvier 2016
revenir à la charge
jusqu'à ce que le jour accepte que la nuit succède à ses splendeurs
jusqu'à ce que la main accède à ses dix doigts
jusqu'à ce que le voisin fasse taire son chien qui hurle dans les bois de la ville aux abois
jusqu'à ce que plus simple transgresse les méandres de tes retours sur toi
alors tu pourras à ce moment choisi partir vers l'inconnu
19 janvier 2016
17 janvier 2016
un peu d'aide ?
les expressions recueillies : toujours dans les leçons particulières de Françoise Giroud
Qu'est-ce qui m'a pris
j'avais un incident de la route
Il était chauffeur
les prêtres portaient l'uniforme
rien d'excessivement exaltant
je n'avais pas fait mon deuil
j'avais confiance
ce qui donne tissé par l'araignée :
qu'est-ce qui m'a pris Bon Dieu !
d'accrocher à celui-là ma lanterne en plein jour
mais quand je l'ai vu pour la première foisw
dans tout son éclat, il était chauffeur
simple chauffeur-livreur d'évêque
en ce temps-là les prêtres portaient l'uniforme
et lui aussi celui de chauffeur-livreur d'évâque
rien d'excessivement exaltant
dans l'aperçu d'un faux-semblant
mais j'avais confiance dans la livrée
et je n'avais pas fait mon deuil de la confiance
j'avais eu déjà un incident de la route
j'aurais bien dû m'en souvenir
qu'est-ce qui m'a pris Bon Dieu de Bon Dieu !
16 janvier 2016
le vase
LE
VASE BLEU
Un
vase bleu
appelle
des
roses
une
reconnaissance immédiate
***
Qui
a pu dire que seuls les lendemains chanteraient
quand
Aujourd’hui
trempe
dans
un vase
toute
une apothéose de choristes ,
***
La
montagne n’attend pas le soleil
pour
se repaître de toutes les couleurs
mais
le reflet dans le vase
oui
!
***
Eau
du regard
Le
ciel est bleu
Argent
des tempes
La
tête est riche
***
Ce
vase-là ne serait apparu
sans
la mine d’argent de la montagne
sans
l’eau bleue d’un regard
transparent
***
Il
mêle
la
densité savante des pourtours
aux
volutes en remous des vagues intérieures
Verre
et métal
le
vase bleu
écoute
des
richesses mêlées
le
bruit souterrain
***
Si
fort
de
se tenir sur base plane et lourde
si
léger
de
s’envoler dans les vapeurs changeante des cimes
le
vase bleu est là
posé
simplement
posé sur le jour
sans
aucunes contradictions
***
J’aimerais
lui donner en retour
un
peu de sable de mes rives
quelques
mots bleus
argent
content
( pour cette banque si précieuse
où les cadeaux ont toujours cours)
15 janvier 2016
exercice
pour tromper les douleurs sournoises voici la recette du jour :
je me fais des petites piqûres d'écriture pour tenir le moral et les reins au chaud.
j'ai "inventé" (?) un collage de papiers déchirés d'un livre *dont j'extrais quelques expressions à partir desquelles je laisse aller ...
ainsi : de Françoise Giroud "Leçons particulières"
1- je colle
2- je pique les expressions suivantes : (en noir sur le dessin)
un petit bouquet
rien d'important
écrire vingt lignes sur le sujet
en parler comment
certains éléments m'échappent
3- j'écris : ( en bleu sur le dessin
D'un petit bouquet
elle aurait aimé
oh! rien d'important !
écrire vingt lignes sur le sujetèlle prit son rabot
rabota les mots
enfila le fil à l'aiguille
et cousit les fleurs
aux vives couleurs
ajusta le point à la ligne
et enfin fixé
le petit bouquet
eut droit à un feu d'artifice
à la ligne vint du sujet
14 janvier 2016
cerise sur le gâteau !
C'est quand le ciel est gris, la jambe tirailleuse
qu'il convient de partir sans tarder au Japon
cueillir des cerisiers les fleurs et les jupons
pour habiller son coeur de vibrantes voilures
et ainsi requinquée d'un rinquinquin notoire
laisser courir le vent sur la langue des mots
plutôt que m'offusquer du fil à la patte
qui retient mon humeur en bave sur mes crocs
Merci témoin unique d'une plante malade
d'avoir toute indulgence pour l'exercice discret
qui revient débrouiller le fil de mes secrets
aux lèvres du volcan que couvent mes salades
13 janvier 2016
un vase était désespéré
Un vase était désespéré
De n’avoir
accueilli les roses
Toutes
meurtries, toutes fanées.
Oublié sur
la cheminée
Le beau
vase devint taciturne
De ses yeux
noirs il nous lançait
Poignards,
épées, flèches, cothurnes
(
oui ! c’était un vase à pied !)
Moi aussi j
pleure les roses
mais au
rosier je fais confiance
Qu’importe
les jours de malchance
ll suffit de
se retourner
les roses
au vase seront scotchées
11 janvier 2016
06 janvier 2016
J.O.I.E en toutes lettres
Pas d’autre commentaire ce matin que ce que m’a soufflé
Rilke et que je recopie mot pour maux :
«
Sens, tranquille ami de tant de large
combien ton haleine accroît encore l’espace
Dans les poutres des clochers obscurs,
laisse-toi sonner. Ce qui t’épuise
devient fort par cette nourriture
Va et vient dans la métamorphose.
Quelle est ta plus pénible expérience ?
S’il te semble amer de boire, fais-toi vin.
Sois dans cette nuit de démesure
la force magique au carrefour des sens
et le sens de leur rencontre singulière.
Que si le destin terrestre un jour t’oublie,
à la calme terre, dis : je coule ;
à l’eau vive, dis : je suis.
»
04 janvier 2016
oh boire encore !
Oh boire, boire encore à la source encore vive
Et
retrouver dans des demains enluminés hier perdu
Broyer
l’instant présent pour en faire poudre rare
Croquer à
belles dents la pomme défendue
Aux franges
du réel mêler l’espoir du rêve
Enraciner
dans l’âge la liesse des quinze ans
Tenir entre
ses mains cette minute brève
Où l’on se
sent David ou quelque Léviathan
N’est-ce
donc qu’un reflet que l’on cueille dans l’ombre
Ou quelque
goût sucré de quelque orange amère
N’est-ce
que la caresse d’une brise sur l’onde
Ou que le
sable gris sur le bleu de la mer
Faut-il
donc serrer fort pour aimer sans contraintes
Et pleurer
et gémir pour souffrir comme il faut
Faut-il
toujours tout dire, savoir rire sans se plaindre
Et n’avoir
qu’un seul Dieu pour prier à genoux
Si tu sais
dis-le moi car avec toi peut-être
Je passerai
la rive du port sans nom
Dis-le moi
je t’en prie même si tu l’ignores
Dis-moi :
je veux dormir ce soir tranquille
Et ma main sur ton front